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À quelques jours du Nouvel An, les huîtres du bassin d’Arcachon sont temporairement interdites à la vente après « plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives ».
La préfecture de Gironde a annoncé la mauvaise nouvelle mercredi 27 décembre, peu après 21 heures, dans un communiqué. À cinq jours du réveillon, les huîtres du bassin d’Arcachon sont temporairement interdites à la vente. « Plusieurs cas de toxi-infections alimentaires collectives ont été portés à la connaissance des services en charge de la sécurité sanitaire », indique la préfecture.
Des enquêtes de traçabilité sont en cours mais plusieurs signalements indiquent d’ores et déjà que les huîtres issues du bassin d’Arcachon « sont en cause », des analyses menées sur des produits en élevage localement ayant confirmé la présence de « norovirus ». « Les symptômes sont ceux de la gastro-entérite aiguë et aucun cas grave n’est à déplorer à ce jour », précise le communiqué.
La préfecture a donc interdit provisoirement les activités de pêche, de récolte et de commercialisation destinées à la consommation humaine de l’ensemble des coquillages en provenance du bassin d’Arcachon, y compris du banc d’Arguin, au large de la Dune du Pilat.
« Les lots de coquillages récoltés ou pêchés sur ces zones doivent être retirés de la vente. Il est demandé aux personnes qui détiendraient des coquillages provenant de ces zones de ne pas les consommer et de les rapporter au point de vente », indique le communiqué préfectoral. La mesure sera levée lorsque la qualité sanitaire des coquillages « sera redevenue pleinement satisfaisante ».
« La saturation des réseaux d’eaux usées et pluviales » en cause
Pour les ostréiculteurs, cette interdiction fait redouter « une crise économique sans précédent ». La production locale d’huîtres est d’environ 8 000 tonnes par an, soit moins de 10 % de la production nationale, selon les derniers chiffres disponibles du Comité régional de conchyliculture Arcachon Aquitaine (CRCAA) et de l’Agreste (statistique agricole).
« Pour ceux qui travaillent avec la grande distribution, la période des fêtes représente jusqu’à la moitié de leurs volumes, avec les deux-tiers vendus à Noël et un tiers pour le Nouvel An », explique à l’AFP Thierry Lafon, un producteur installé à Gujan-Mestras. Le CRCAA demande ainsi « qui va payer l’addition » dans un communiqué.
Le Comité pointe notamment du doigt « la saturation des réseaux d’eaux usées et d’eaux pluviales engendrant des débordements dans le milieu naturel ». Pour Thierry Lafon, le problème est connu depuis longtemps. « On a eu des pluies importantes pendant un mois et demi, les nappes affleurent et dans ces cas-là, quelques centimètres d’eau sur la chaussée suffisent à envahir le système d’assainissement. Les canalisations n’ont plus la capacité de faire passer tout ce flux et ça déborde dans le milieu marin, qui devient insalubre. »
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