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L’homme de gauche et grande figure européenne, Jacques Delors, est décédé, ce mercredi 27 décembre, a annoncé sa fille Martine Aubry.
Son nom est intrinsèquement lié à l’histoire européenne. L’ancien président de la Commission européenne, père de l’euro et figure de la gauche française, Jacques Delors, est mort, ce mercredi 27 décembre, à 98 ans, a annoncé à l’AFP sa fille Martine Aubry.. « Il est décédé ce matin à son domicile parisien dans son sommeil », a déclaré la maire socialiste de Lille. Dès 2006, le siège de deux institutions européennes à Bruxelles a été baptisé « bâtiment Jacques-Delors ». Preuve que son empreinte reste profondément importante pour l’ Europe d’aujourd’hui.
Un européen convaincu
Dans sa carrière politique, Jacques Delors a travaillé notamment avec le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas de 1969 à 1972 avant d’adhérer au Parti socialiste. Cet européen convaincu a été eurodéputé puis président de la Commission pendant dix ans. L’Europe contemporaine a été véritablement façonnée par Jacques Delors, que ce soit à travers la mise en place du marché unique, la signature des accords de Schengen, l’Acte unique européen, le lancement du programme Erasmus pour les étudiants, ou même la réforme de la politique agricole commune (PAC).
Son plus grand tour d’arme ? La mise en place du chantier qui aboutira au lancement de la monnaie unique européenne entre 1988 et 1989. Jacques Delors est en effet considéré comme le père de l’euro qui voit le jour dix ans plus tard, en janvier 1999. Il avait réfuté, auprès de nos confrères de Franceinfo, le 4 janvier de la même année, cette appellation de « père de l’euro ». « L’euro fait partie de l’Union économique et monétaire. Et l’UEM se résume en une phrase bien connue : l’union fait la force », avait-il déclaré. Le marché unique avec une monnaie unique permettait, selon lui, de coordonner toutes les politiques économiques européennes, ce qui donnerait lieu à une croissance suffisante pour créer de l’emploi notamment.
Favori des sondages, Jacques Delors avait douché les espoirs de la gauche en refusant de se présenter à l’élection présidentielle de 1995, un renoncement spectaculaire à la télévision devant 13 millions de téléspectateurs sur le plateau de la journaliste Anne Sinclair. « Je n’ai pas de regrets », mais « je ne dis pas que j’ai eu raison », avait-il déclaré au « Point » en 2021. « J’avais un souci d’indépendance trop grand, et je me sentais différent de ceux qui m’entouraient. Ma façon de faire de la politique n’était pas la même. »
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