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La présidente de la prestigieuse université américaine Harvard, Claudine Gay, a annoncé sa démission mardi 2 janvier. Elle explique dans une lettre avoir fait l’objet « de menaces alimentées par du racisme ».
« C’est le cœur lourd mais avec un profond amour pour Harvard que je vous écris pour vous annoncer que je vais quitter mon poste. » Claudine Gay, présidente de la prestigieuse université américaine, a annoncé sa démission dans une lettre publiée mardi 2 janvier et dévoilée par le « New York Times ». La professeure de sciences politiques, devenue en juillet dernier la première présidente noire d’Harvard, était sous le feu des critiques ces dernières semaines.
« Il a été compliqué de voir le doute planer quant à mes engagements à faire face à la haine et à respecter la rigueur académique… et effrayant de faire l’objet d’attaques personnelles et de menaces alimentées par du racisme », explique-t-elle dans sa lettre.
Claudine Gay était visée par des accusations de plagiat liées à ses travaux universitaires, alimentées par un site conservateur ainsi que par des critiques liées à ses réponses, lors d’une audition parlementaire sur la lutte contre l’antisémitisme sur les campus. Ses échanges avaient notamment été tendus avec l’élue républicaine Elise Stefanik.
Une audition parlementaire tendue
Mardi 5 décembre, Claudine Gay et ses homologues de l’université de Pennsylvanie et du Massachusetts Institute of Technology, Elizabeth Magill et Sally Kornbluth, avaient répondu cinq heures durant aux questions d’élus de la Chambre des représentants. Lorsque Elise Stefanik avait demandé si « appeler au génocide des juifs violait le règlement sur le harcèlement à Harvard, oui ou non ? », Claudine Gay avait répondu : « Cela peut, en fonction du contexte », avant d’ajouter : « Si c’est dirigé contre une personne ».
« Si le discours devient acte, cela peut devenir du harcèlement », avait répondu Elizabeth Magill à la même question. C’est une décision qui dépend du contexte ». Leurs réponses, devenues virales, avaient provoqué un tollé jusqu’à la Maison Blanche. L’un des porte-paroles, Andrew Bates, a jugé « incroyable que cela doive être dit : les appels au génocide sont monstrueux ».
Claudine Gay est la deuxième présidente de l’Ivy League – qui rassemble huit universités d’élite – à démissionner. En décembre, Elizabeth Magill, de l’université de Pennsylvanie, avait remis sa démission face aux pressions. Depuis l’attaque sanglante du Hamas en Israël le 7 octobre, le conflit déchaîne les passions dans les universités américaines les plus renommées. Plus de 70 parlementaires, dont deux démocrates, ainsi que des anciens étudiants et des donateurs de renom avaient réclamé le départ de la présidente d’Harvard.
Des « attaques immondes »
Claudine Gay avait toutefois reçu le soutien de la communauté éducative et avait été maintenue mi-décembre dans ses fonctions. L’instance dirigeante de l’université Harvard, qui a accepté mardi sa démission, a salué sa « résilience remarquable face à des attaques continues et profondément personnelles ».
« Si une partie de cette affaire a eu lieu de façon publique, une grande partie a pris la forme d’attaques immondes et dans certains cas racistes contre elle via des e-mails et des appels téléphoniques honteux », précise l’institution dans un communiqué. La républicaine Elise Stefanik a de son côté qualifié sur le réseau X (anciennement Twitter) cette démission de « très tardive ».
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