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L’actrice Judith Godrèche, réalisatrice de la série « Icon of French Cinema », accuse le cinéaste Benoît Jacquot « d’emprise » et dénonce le« sentiment d’impunité » qui se dégage de ses propos.
« Il s’appelle Benoît Jacquot. » Judith Godrèche a levé le voile samedi 6 janvier, sur l’identité du réalisateur avec qui elle a eu une relation dans les années 80, à l’âge de 14 ans. Le cinéaste, lui, en avait 40. Dans son interview accordée à notre magazine ELLE, en décembre dernier, Judith Godrèche ne dévoilait pas son nom, même si l’identité de Benoît Jacquot ne faisait aucun doute. « J’étais une jeune fille très solitaire, très idéaliste. Je vivais à travers les livres, ma mère est partie de la maison quand j’avais 9 ans, j’ai été élevée par un homme seul, j’étais vulnérable malgré une certaine maturité », déclarait-elle, auprès de la journaliste Alice Augustin. Et d’ajouter : « C’est parce que j’ai une fille adolescente que je parviens à réaliser ce qui m’est arrivé, à me dire que j’ai navigué seule dans un monde sans règles ni lois. »
Dans sa série autofiction diffusée sur Arte, « Icon of French Cinema », l’actrice ne divulgue pas son nom non plus, quand elle met en scène une relation amoureuse houleuse, entamée à l’adolescence, avec un réalisateur de 25 ans son aîné. Judith Godrèche est finalement sortie du silence en story Instagram ce week-end. « J’ai réalisé une série, “Icon of French Cinema”. […] Je ne cite personne. J’utilise cette forme artistique pour défaire. Faire. Transmettre. Et je ne voulais pas qu’elle passe à la trappe. J’avais peur même que le sujet disparaisse derrière un nom. »
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« Perversion », « sentiment d’impunité »
Mais cette histoire a pris une autre tournure avec la diffusion d’images d’archives sur la Toile d’une interview de Benoît Jacquot, réalisée en 2011 par Gérard Miller, dans le cadre du documentaire « Les Ruses du désir : l’interdit ». Lors de cet entretien, le cinéaste livrait un discours culpabilisant, au sujet de sa relation avec Judith Godrèche : « Oui, c’était une transgression. Ne serait-ce qu’au regard de la loi telle qu’elle se dit, on n’a pas le droit en principe, je crois, déclarait-il. Une fille comme elle, comme cette Judith, qui avait en effet 15 ans, et moi 40, je n’avais pas le droit. Mais ça, elle n’en avait rien à foutre, et même elle, ça l’excitait beaucoup je dirais. » Et de lâcher : « D’une certaine façon, faire du cinéma est une sorte de couverture […] pour des mœurs de ce type-là. »
« La petite fille en moi ne peut plus taire ce nom. Il s’appelle Benoît Jacquot. » Sur Instagram, Judith Godrèche explique qu’elle « ne se serait probablement jamais exprimée de manière aussi personnelle sur ces réseaux si ce documentaire n’était pas tombé sous ses yeux », et dénonce la « perversion », « l’emprise », et le « sentiment d’impunité » de Benoît Jacquot. La réalisatrice et comédienne, aujourd’hui âgée de 51 ans, a reçu une vague de soutien, notamment de la part de l’association féministe Nous Toutes, et de Florence Porcel, la première femme à avoir porté plainte pour viols contre PPDA.
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