Affaire Depardieu : « Pas en notre nom », le monde de la culture de plus en plus uni contre l’acteur

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Des personnes bloquent l'accès au Casino Barrière, à Toulouse, en mai 2023. Les manifestantes dénoncent la venue de l'acteur visé par des accusations de violences sexuelles.
Des personnes bloquent l’accès au Casino Barrière, à Toulouse, en mai 2023. Les manifestantes dénoncent la venue de l’acteur visé par des accusations de violences sexuelles. – ©FRED SCHEIBER/SIPA

Lucie Lucas, Vanessa Springora, Clara Luciani, Angèle… Plus de 8 000 artistes et personnalités de la culture ont répondu à la tribune pro-Depardieu publiée il y a une semaine à travers plusieurs textes critiques.

Une nouvelle contre-tribune dans l’affaire Depardieu. Dans un texte publié par « Libération » lundi 1er janvier, 150 personnalités du monde de la culture refusent « la perspective d’une immunité artistique » accordée à Gérard Depardieu. Parmi elles : les actrices Lucie Lucas et Alexandra Lamy, l’humoriste Anne Roumanoff ou encore la chanteuse Lio. « Les monstres sacrés n’existent pas », appuient-ils.

« Au nom de l’art, certaines voix s’élèvent pour défendre Gérard Depardieu, insinuant que son talent devrait le soustraire à toute critique, et même l’excuser pour ses comportements intolérables », débute le collectif, en faisant référence à la tribune du camp pro-Depardieu. « Tout ça ne sera pas en notre nom », écrivent les 150 personnalités.

« Aucun statut, aucune carrière aussi brillante soit-elle ne saurait se placer au-dessus de la mêlée, et ainsi bénéficier d’une forme d’impunité. Encore moins au nom de l’art », défendent-ils. « Il est important de nous unir face à ceux qui salissent et qui dégradent, et nous disons ici d’une voix claire, forte, et puissante : nous ne sommes pas de ceux-là. Et ceux-là, nous n’en voulons plus », ajoutent-ils.

« Nous ne nous attaquons pas à l’art qui nous est cher : nous voulons au contraire le protéger, en refusant fermement qu’il serve de prétexte à l’abus de pouvoir, au harcèlement ou aux violences sexuelles », poursuit le collectif. Celui-ci appelle à croire et soutenir les paroles des victimes. « Il est impératif de reconnaître le courage des survivantes », souligne-t-il.

Une autre tribune dans « Mediapart »

Ce texte vient s’ajouter à deux autres tribunes critiques diffusées au cours du week-end, signe que le monde de la culture n’est pas si divisé sur l’appui ou non à apporter à l’acteur. Quelque 8 000 artistes ont ainsi paraphé la « contre-tribune », publiée vendredi 29 décembre, en réponse aux soutiens de l’acteur. « Merci à tous les artistes, connus ou non, qui ont participé à cette tribune », s’est félicité dimanche le collectif Cerveaux non disponibles sur X (anciennement Twitter), qui a clos le recueil de signatures.

Le texte répondait à la tribune des 50 personnalités appelant à « ne pas effacer » Gérard Depardieu ainsi qu’aux propos d’Emmanuel Macron. Plusieurs de ces personnalités ont depuis pris leurs distances avec le texte. « Cette tribune et la défense de Macron sont autant de crachats à la figure des victimes de Gérard Depardieu mais aussi de toutes les victimes de violences sexistes et sexuelles », estiment ses 8 000 signataires, dont font notamment partie Corinne Masiero, Angèle ou Léna Situations.

Lire aussi >> « Ma signature était un autre viol » : Jacques Weber prend ses distances avec la tribune de soutien à Gérard Depardieu

Une autre pétition critique, intitulée « Adresse au vieux monde », a été publiée dimanche 31 décembre sur le site de « Mediapart » avec quelque 70 signatures de figures de la culture, dont Vanessa Springora et Anouk Grinberg. « Personne ne veut effacer l’artiste. Mais le talent de Gérard Depardieu n’autorise pas l’indignité de ses comportements », est-il écrit dans ce texte.

Tombé de son piédestal après la diffusion début décembre d’images où il multiplie les propos misogynes, Gérard Depardieu est visé par trois plaintes pour agression sexuelle ou viol.



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