Mois sans alcool : qu’est-ce que le Damp January et est-il vraiment efficace ?

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C’est une version édulcorée du Dry January ou du mois sans alcool. Le Damp January, ou « janvier humide » en français, commence à émerger. Plutôt que d’arrêter totalement l’alcool, ses adeptes choisissent simplement d’en consommer moins pendant un mois. Juliette Hazart, médecin addictologue et conférencière, éclaire sur les bienfaits potentiels de cette alternative.

ELLE. Quelle est la différence entre le Dry et le Damp January ?

Juliette Hazart : Le Dry January consiste à s’abstenir de toute consommation d’alcool durant le mois de janvier. L’objectif est de faire le point sur sa consommation, de prendre conscience de la place de l’alcool dans sa vie et des différentes sollicitations dans son environnement. Cela peut aussi permettre d’appréhender la difficulté pour une personne ayant une addiction à l’alcool et qui a arrêté sa consommation, de vivre en société. Le Damp January consiste, lui, à réduire sa consommation d’alcool pendant le mois de janvier. Cela peut être en diminuant sa consommation habituelle de verres en une occasion. Par exemple, au lieu de consommer trois verres d’alcool durant un mariage, on va se limiter à un seul verre. L’autre façon, c’est de diminuer le nombre de jours avec alcool. Par exemple, décider de boire uniquement lors d’occasions spécifiques comme un anniversaire.

Lire aussi >> Dry January : comment vivre au mieux son sevrage à l’alcool ?

ELLE. Conseillez-vous de réaliser un Damp January ?

J.H. Je conseille de faire ce qui est possible pour vous, sans pression. Chaque pas vers un mieux-être compte. L’essentiel est de pouvoir se poser la question de sa relation avec l’alcool. Est-ce que je peux me passer de ce verre d’alcool ? Est-ce que je me sens obligé d’accepter un verre ? Si vous testez le Dry January, et qu’au cours du mois de janvier vous consommez, c’est ok, ça n’est pas un échec. Si des interrogations surgissent, vous pouvez consulter votre médecin ou faire appel à Alcool Info Service.

ELLE. Est-ce qu’une réduction, même modeste, de la consommation d’alcool a des effets bénéfiques sur la santé ?

J.H. Une baisse de la consommation d’alcool en cas de consommation excessive a des effets bénéfiques sur la santé. Ça a des bénéfices sur la baisse de la pression artérielle, la santé du foie et la santé mentale. Pour le Dry January, selon plusieurs études scientifiques, les participants ont constaté une perte de poids, une amélioration de la qualité de leur peau et de leur sommeil. Ils se sont sentis plus en énergie avec une meilleure capacité de concentration.

ELLE. Peut-on en dire autant concernant le risque d’addiction à l’alcool ? Ce Damp January ne serait-il pas un prétexte pour ne pas évaluer notre rapport à l’alcool ?

J.H. Avec le Damp January, c’est peut-être plus délicat pour certaines personnes de s’interroger sur leur relation à l’alcool mais c’est déjà un pas de fait, ça peut permettre de se poser des questions, et c’est déjà une réussite. Et, attention, les personnes ayant une addiction à l’alcool ne doivent pas participer au Dry January. L’arrêt brutal d’alcool peut être dangereux voire mortel en conduisant à des crises d’épilepsie, à des hallucinations… En cas d’addiction à l’alcool, un accompagnement par un professionnel de santé est nécessaire.

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